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Faisant mine de s’intéresser à la préparation d’un gâteau au yaourt, la ministre se fit vertement tancer par une petite demoiselle de CM2 qui, après lui avoir indiqué qu’il "fallait mélanger", lui demanda tout de go : "Tu sais pas lire ?"

Faisant mine de s’intéresser à la préparation d’un gâteau au yaourt, la ministre se fit vertement tancer par une petite demoiselle de CM2 qui, après lui avoir indiqué qu’il "fallait mélanger", lui demanda tout de go : "Tu sais pas lire ?"

D’abord les faits. La délicieuse Najat Vallaud-Belkacem, qui est un peu à l’Éducation nationale ce que Simone Gbagbo est à la social-démocratie, visitait le 21 août une école du Nord, au collège Jean-Rostand du Cateau-Cambrésis précisément. Pays rude, problèmes de fond, langage cru, parler-vrai. Autant dire qu’elle n’était pas fin prête… Arriva donc ce qui devait arriver : faisant mine de s’intéresser à la préparation d’un gâteau au yaourt, la ministre se fit vertement tancer par une petite demoiselle de CM2 qui, après lui avoir indiqué qu’il « fallait mélanger », lui demanda tout de go : « Tu sais pas lire ? » Un peu prise de court, la ministre de l’Éducation nationale lui répondit : « C’est ça, le problème. » Peu après, la jeune fille, décidément pleine de sollicitude, la rattrapa en lui disant : « Hé, la ministre, t’as oublié le truc vanillé ! »

Lire aussi : Les trois mensonges de Najat Vallaud-Belkacem

Voilà. Permettez-moi d’abord une remarque de forme. Répondre « C’est ça, le problème » à une jeune fille qui vous dit « Tu sais pas lire ? » quand on est ministre de l’Éducation nationale, c’est un peu court. En termes de blagues de réfectoire et de reparties de cafétéria, n’est pas François Hollande qui veut. À une jeune fille qui lui demande « Tu sais pas lire ? », Najat aurait pu répondre (liste non exhaustive) : « Ah si, moi je sais lire, tu dois me confondre avec ma collègue Fleur Pellerin, qui travaille à la Culture » ; ou encore « Moi, si, mais avec ce que mes programmes vont te mettre dans la tronche, cocotte, ça m’étonnerait que toi tu y arrives encore dans deux ans » ; ou bien encore « Non, mais comme tu vois, ça ne m’a pas empêchée de réussir » ; ou même, tout simplement « Ce n’est pas comme ça qu’on parle aux gens, mademoiselle »(éventuellement assorti d’une gifle).

Sur le fond ensuite : comment s’étonner que la démagogie, une nouvelle fois, engendre le mépris ? La leçon n’a-t-elle pas encore été perçue par les socialistes ? Dans une formule devenue célèbre, de Gaulle rappelait que « l’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement ». « Ben voilà, la leçon, elle est simple », pour reprendre la syntaxe du Président. Et comment s’étonner que le peuple, à qui il ne faudrait que quinze jours de monarchie absolue pour se découvrir à six pas quand passe le carrosse de Flanby, se sente pousser des ailes face à des élus putassiers qui se gargarisent d’être comme eux ? Désolé de décevoir la petite malapprise, à qui le terme de « grandeurs d’établissement » ne doit pas beaucoup parler, mais les socialistes savent lire, peut-être trop, d’ailleurs. En revanche, il n’y a pas que le truc vanillé qu’ils aient oublié.

il ne manque pas que "le truc vanillé" , il manque aussi la charlotte, obligatoire dans les cantines pour l 'hygiene.....

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