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Toutes ces violences disséminées un peu partout en France que l’attentat de Nice a dissimulées

De Eric Verhaeghe Chef d'entreprise, eric-verhaeghe.fr

. Société

21 juillet 2016

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Eric Verhaeghe Chef d'entreprise

eric-verhaeghe.fr

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L’attentat de Nice est évidemment gravissime. Mais il dissimule une réalité plus inquiétante: les violences individuelles ou urbaines gangrènent ce mois de juillet. Et le pire est sans doute à craindre.

Une maman et trois fillettes poignardées dans un club de vacances

Bien entendu, il ne faut pas trop en parler: Mohammed B. a poignardé une maman et ses trois petites filles dans un club de vacances ces Hautes Alpes. Voici le récit du procureur:

« Le mari et père des victimes affirme avoir croisé le suspect en train de quitter les lieux (…) après l’agression. Le suspect lui aurait alors déclaré: ‘Tu n’aurais pas dû faire ça devant ma femme’, tout en reproduisant le geste de se gratter au niveau de l’entrejambe par-dessus son short. »

« Le mari de la victime ne se souvient pas avoir eu un tel geste », a ajouté le procureur. Raphaël Ballet a par ailleurs estimé qu’il était « difficilement compréhensible qu’un tel geste puisse être à l’origine d’une agression aussi grave commise par une personne qui serait saine d’esprit ou dénuée de toute démarche idéologique ». (…)

« Les perquisitions et premières exploitations des documents et objets saisis » lors des perquisitions dans les Hautes-Alpes et les Yvelines « n’ont mis en évidence aucun phénomène de particulière radicalisation de type islamiste », selon le procureur. Le magistrat mentionne toutefois un « incident »: au cours de sa garde à vue, le suspect « s’est emporté, refusant qu’on lui prenne ses empreintes. Il a alors crié à trois reprises: ‘Allah akbar’ ».

Toute ressemblance avec un attentat islamiste est évidemment à proscrire.

Violences urbaines à Evreux le 13 juillet

On n’en a parlé nulle part dans la presse nationale, mais la ville d’Evreux, dans l’Eure (dont Bruno Le Maire est le député) a connu une nuit de déchirement entre le 13 et le 14 juillet.

Vers 23h30, une bande s’en est pris à du mobilier urbain. Des poubelles et un abribus ont notamment été incendiés », indique la préfecture de l’Eure, contactée par Normandie-actu. « Une cinquantaine de policiers étaient mobilisés pour cette soirée traditionnellement sous surveillance. Vers 4h du matin, ils ont reçu le renfort d’une compagnie de CRS. La situation s’est calmée vers 4h30.

La préfecture précise par ailleurs que « sans banaliser ce qu’il s’est passé, ce n’est pas la première fois que nous assistons à ce genre de violences en marge des festivités du 14 juillet » et ajoute « condamner ces faits ».

On notera qu’Evreux, 50.000 habitants, avait mobilisé 50 policiers pour son feu d’artifice, quand Nice, qui compte 1 million d’habitants avec son agglomération, en comptait 64 pour le même événement. Cherchez l’erreur.

Violences urbaines à Lyon: tirs de mortier contre la police

Dans l’Est lyonnais, à Vaulx-en-Velin et à Vénissieux, des voitures ont brûlé dans la nuit du 13 au 14 juillet, « comme chaque année » indique la presse régionale. Mais une petite nouveauté s’est produite, tout à fait sympathique:

C’est le quartier Max-Barel qui a connu les plus fortes tensions. Dès 22 heures mercredi, des jeunes s’en sont pris à des véhicules, mais aussi aux forces de l’ordre. Un équipage de la police nationale en patrouille a notamment fait face à des tirs de mortier.

Des tirs de mortier dans les rues de l’agglomération lyonnaise contre des voitures de police… Ben voyons!

Les festivités ont d’ailleurs continué le lendemain dans les mêmes quartiers.

Un guet-apens à Besançon

Dans la nuit du 14 au 15 juillet, des contrôleurs de la compagnie de transport en commun de Besançon sont tombés dans un guet-apens, dans le quartier de Planoise. Leur voiture a été caillassée et un contrôleur a pris une pierre dans la visage, qui lui a cassé la mâchoire. Cet incident est intervenu dans une « vague de violences » qui a touché le quartier.

La CGT a demandé des mesures de sécurité…

Règlement de comptes en pleine rue à Tarbes

Le 16 juillet après-midi, des échanges de coups de feu ont eu lieu dans le village de Laubadère, en pleine rue. Ce village est près de Tarbes:

Une habitante du quartier raconte : «J’ai entendu trois coups de fusil. Malheureusement, dans le coin, on est habitué». Vous avez dit banalisation de la violence à Laubadère. Elle poursuit : «J’ai vu tout le monde s’en aller en courant de peur de prendre une balle perdue. Il y avait des enfants sur place». Évoquant le climat du quartier et le rôle de certains habitants, elle confie : «Ce sont les chefs ici. Ils n’ont pas peur de la police». Elle souhaite cependant que la police multiplie les rondes dans le quartier.

La banlieue Est de Paris ravagée par la violence les 13 et 14

On ne compte plus les incidents survenus en Seine-et-Marne (dont des tirs de mortier contre la police à Melun) et dans le Val-de-Marne, même si la situation semble meilleure dans ce dernier département que l’année précédente. On y a compté qu’une trentaine de tirs de mortiers contre la police.

À Pontault-Combault, c’est le commissariat qui a été pris pour cible de ces tirs de mortier…

Tirs de mortier et arrestations dans les Hauts-de-Seine

La police a également essuyé des tirs de mortier dans les Hauts-de-Seine pour la Fête Nationale. L’ensemble a donné lieu à 50 voitures brûlées et 80 arrestations.

L’affaire Adama dans le Val d’Oise

Pour couronner cette description apocalyptique, ce début de semaine est marqué par la mort d’un jeune, Adama, à Boyenval, dans le Val-d’Oise, qui donne lieu à des scènes d’émeutes et une tension extrême dans la zone. Voici d’ailleurs un extrait de ce qui s’est passé aujourd’hui à 17 heures devant la gendarmerie :

Deux versions s’affrontent sur les causes de la mort, mais une certitude est acquise: ce jeune est décédé pendant une interpellation… Vu la tension qui règne sur place, on peut craindre le pire.
L’été 2016 pourrait bien être un tournant très dommageable dans l’état d’esprit qui règne en France.

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