Des centaines de maires manifestent pour s'opposer à la baisse des dotations de l'Etat
Les édiles mobilisés dénoncent la baisse des enveloppes versées par l'Etat pour aider les communes à assurer leurs missions. Le gouvernement se défend d'avoir diminué drastiquement les dotations
Des centaines de maires, majoritairement de droite, ont participé à la journée d'actions contre la baisse des dotations del'Etat. à l'appel de l'Association des Maires de France (AMF), ils ont cherché à interpeller leurs habitants sur la situation qu'ils disent catastrophiques.Maintenait l'appel à la mobilisation jusqu'à son congrès, qui se tiendra du 16 au 19 novembre à Paris.
Malgré nos désaccords, solidaire avec @Anne_Hidalgo pour la défense des #dotations de Paris http://t.co/P0SwQjuZwd#jaimemacommune
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"Si cela continue, on sera amené à augmenter le prix des repas à la cantine, ne pas renouveler certains départs en retraite et baisser les subventions aux associations", s'est exclamé le maire PCF de Waziers, Jacques Michon.
Une baisse de dotations de 3,67 milliards d'euros par an
Dans un communiqué, Frédéric Cuvillier, maire PS de Boulogne-sur-Mer, avait dénoncé "la dérive partisane" de l'association des maires du Pas-de-Calais à laquelle il a suspendu sa participation.
Entamée en 2014, la baisse des dotations aux collectivités doit représenter 3,67 milliards d'euros par an d'ici 2017, dont 2 milliards pour les communes et les intercommunalités. Une "amputation insoutenable" qui aura "de graves conséquences sur l'activité économique", selon François Baroin (LR), le président de l'AMF. la dette française "est de 4%" alors qu'elles vont devoir produire sur quatre ans "25 à 30% de l'effort".
UMPS:
Hollande maintient son appel aux économies
A trois mois des régionales, la mobilisation des élus locaux tombe mal pour le gouvernement, qui a répondu partiellement à leurs préoccupations en annonçant la création d'un fonds doté d'un milliard d'euros pour soutenir les projets d'investissement que les collectivités ne parviennent pas à financer.
Devant l'ampleur de la fronde, François Hollande a appelé dès vendredi "tous les acteurs publics" à "faire des économies". Et la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) a dénoncé une manoeuvre de François Baroin et de la droite.
Côté gouvernement, la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, a rappelé que la baisse des dotations ne représente pour les communes "qu'une diminution de 1,84%" de leurs recettes annuelles de fonctionnement, "soit en moyenne 28 euros par habitant".